Bataille Empire : Aspern-Essling.
Publié le 29 Juin 2020

Vendredi dernier, nous avons pu rejouer un épisode de la bataille d'Aspern-Essling sur la règle "Bataille Empire" au format 300pts.
Philippe, qui commandait les Autrichiens de Hiller, alignait 5 divisions alors qu'à la tête des Français de Davout, je ne jouais que 4 divisions dont une division Bavaroise.
Nous avions schématisé la table de jeu par rapport à la carte historique afin de pouvoir rendre les manoeuvres possibles.

La table était au format classique pour des armées en 300pts soit 120 x 180 cm.
Le tirage effectué, nous donnait une bataille de rencontre où une division était seule placée sur la table en déploiement caché, les divisons suivantes arrivant sur le champ de bataille tour par tour.
Le paravent enlevé, voit face au village d'Aspern la forte division de grenadiers du général Lindenau ainsi que le commandant en chef Autrichien, le général Hiller et la réserve d'artillerie.....
.....alors qu'à l'exact opposé, face à Essling, le général Friant a déployé sa division d'infanterie accompagné de Davout et de la réserve d'artillerie de la Garde.
Au premier tour, avec son ordre de "manoeuvre", Lindenau avance vite sa division de grenadiers ....
...et même, très vite car elle passe le village et s'approche des bois bordant un bras du Danube.
Friant de son côté, n'est pas resté inactif car sa division a investi Essling et les champs environnants.
Second tour, la division de cavalerie légère du général Colbert soutenue par les chasseurs à cheval de la Garde, est entrée. Elle reçoit l'ordre de contourner Essling et mettre une forte pression sur le flanc gauche des forces autrichiennes.
Alors que Colbert lançait son offensive, la division d'infanterie Autrichienne du général Kuttulinski s'est déployée pour soutenir l'avancée des grenadiers.
Au tour 3, les dernières divisions rentrent sur le champ de bataille.... la division d'infanterie Bavaroise du Prince Ludwig, soutenu par des chevau-légers se sont déployés pour contrer l'avancée des grenadiers qui se sont placés en ligne de feu.
Au centre du dispositif Français, les dragons de St Sulpice avancent menaçant la division d'infanterie autrichienne.
Alors que la cavalerie de Colbert accentue sa manoeuvre de flanc, menaçant la ligne de communication autrichienne, la division d'infanterie du général Vogelsang s'est déployée, soutenue par la division d'avant garde du général Nordmann formée d'unités de cavalerie légère qui rentrera derrière cette infanterie. Cette situation me conforte dans mon idée d'attaque de flanc....

Situation de la bataille à la fin du troisième tour, alors que toutes les unités se sont positionnées ...
...toutes ? non.....car ce coquin de Philippe a retardé l'arrivée de sa division de cavalerie (Gl Kienmayer) pour mieux me piéger. Grand naïf que je suis, je devrais savoir qu'il ne donne jamais son flanc, mais je me suis trop vite enflammé en voyant l'ouverture et tel un impétueux cavalier léger, je m'y suis engouffré ..... le piège se referme car la division de cavalerie apparait dans mon dos et me charge aussitôt.
Même si je réussis mes tests de manoeuvre pour faire face à la charge, voire à repousser le premier assaut, l'élan est cassé et la suite très incertaine. La batterie est enlevée et les chasseurs de la Garde menacés.
Sur l'autre aile, devant Aspern, la division bavaroise s'est avancée et les premiers feux de tirailleurs sont faits.
La division St Sulpice a déployé son artillerie qui fait feu sur les lignes autrichiennes et tente de les affaiblir avant la charge des dragons Français.

Situation à la fin du tour 4. Les Bavarois ont stoppé l'avancée des grenadiers, les dragons menacent la divisions autrichienne et Friant a lancée sa division sur la division Vogelsang. Seul gros point noir, ma cavalerie qui se voulait menaçante est sur le point d'être anéantie, d'autant plus que la division de cavalerie légère accoure pour l'estocade finale.
S'ensuit une longue série de feux, de charges furieuses et de combats meurtriers.
L'issue est inévitable, mon flanc tenu par ma cavalerie qui a été détruite s'est ouvert. Les cavaliers autrichiens débordent ma division d'infanterie qui tombe à son tour. Mes dragons, englués dans les lignes autrichiennes sont finalement repoussés. Seule la division Bavaroise a tenu, non sans pertes.
L'armée Française est détruite au 7ème tour.

Ce fut encore une fois une bien belle partie qui a duré un peu plus de 4h. Une fois encore, le jeu fut agréable , fluide et prend tout son sens dans ce format 300pts qui nous séduit de plus en plus.
Pendant cette partie, Philippe a été, comme chaque fois, un adversaire aussi plaisant que redoutable, qui analyse à merveille la situation et sait tirer profit de toutes les petites erreurs de l'adversaire. Même si j'ai fait de grosses bêtises (mauvais choix dans l'ordre d'entrée de divisions, du placement et de mon avancée trop téméraire de mes cavaliers) j'ai passé un excellent moment de jeu à renouveler au plus vite.