Bataille Empire : La bataille d'Almaraz (1812).

Publié le 7 Juillet 2020

Enorme bataille sur la règle "Bataille Empire" samedi dernier à 4 joueurs et des armées de 300pts chacun soit 1200 pts sur la table de 2,10 sur 1,20 m.

Rencontre sur la bataille d'Almaraz lors de la Guerre de la Péninsule. Manu et moi (Anglo-Hispano-portugais) affrontions Philippe et Lionel qui jouaient Français.

Afin de ne pas encombrer la table dès le début de l'affrontement, nous avions décider de mettre en réserve chacun 100pts de nos armées et de les faire enter de façon aléatoire, par un jet de dé, sur la table.

Philippe (qui représente Suchet) jouait 2 divisions d'infanterie et une petite division de cavalerie, laissant en réserve une 3ème et grosse division d'infanterie et un régiment de cuirassiers qui rejoindrait la division de cavalerie déjà présente.

Le sort décide que cette réserve arrivera au 4ème tour.

Toujours côté Français, Lionel (Soult) aligne dès le début 2 belles divisions d'infanterie auxquelles il a attaché un régiment de dragons.

Sa réserve, sera divisé en 2 puisqu'il choisi de faire une marche de flanc avec sa cavalerie qui rentrera au 4ème tour alors qu'une 3ème division d'infanterie ne rentrera qu'au tour 5.

Côté Coalisés, Manu (Wellington) joue presque exclusivement des troupes Anglaises avec quelques rares unités Portugaises obligatoires. Il aligne au départ 2 fortes divisions et une division d'avant garde qu'il va vite projeter dans les bois le long du bord de table. Ses réserves, cavalerie et division des Guards arriveront au 3ème tour.

Pour ma part, je représente le général Hill, j'aligne d'entrée de jeu une très forte division mixte anglo-portugaise et une division de vétérans portugais. Ma réserve, constituée d'une division de cavalerie à 4 régiments et d'une division espagnole rentrera au tour 3. J'ai longuement hésité à mettre cette division en marche de flanc, mais me trouvant en face des forces de Philippe et connaissant ses qualités de joueurs, j'ai estimé avoir besoin d'une deuxième ligne en soutien des Anglo-portugais plutôt qu'une entrée aléatoire sur le flanc des Français. Au vue du déroulement de la bataille, la marche de flanc eut été un choix judicieux qui aurait bien semé le doute dans les troupes françaises .... manque de témérité sur ce coup.

Une fois les objectifs définis, les combats commencent....

La division portugaise du général Silveira sort des bois.

La division anglaise Stewart débouche à son tour et attaque le village. En face d'eux, les Français se sont déployés : divisions d'infanterie Loison et Habert ainsi que la cavalerie de Boussard qui occupe les hauteurs afin d'y placer son artillerie et préparer ses charges sur les portugais déployés dans la plaine.

Les deux armées prêtes à l'affrontement se placent en ordre de bataille....

La cavalerie anglaise de Graham débouche le long de la rivière et menace l'aile de la division du général Habert. Elle lancera plusieurs charges furieuses qui se briseront toutes sur les carrés français.

L'infanterie des deux camps se fusille à bout portant, la qualité des troupes anglaises et les multiples unités de tirailleurs déployés infligent de lourdes pertes aux régiments français.

Sur l'autre aile, Wellington a lancé son avant garde dans une manoeuvre afin de menacer les flancs des divisions françaises. Alors que des combats violents opposent Anglais et Français pour le contrôle des hauteurs et du village, la division des Guards se lance également dans une manoeuvre de contournement.

La cavalerie de Graham, durement éprouvée après ses charges, s'est repliée pour se réorganiser.

La division espagnole du général la Romana est enfin arrivée et se place en seconde ligne afin de soutenir les Portugais de Silveira qui seront ébranlés par les charges de la cavalerie de Boussard.

A ce stade du jeu, les Coalisés ont 600pts sur la table et toutes leurs forces alors que les Français ne sont toujours qu'à 400pts, leurs réserves étant hors de table.

Sur les collines qui dominent la plaine, Wellington voit ses troupes faiblir petit à petit devant la pression des régiments Français.

Une partie de la division la Romana se place pour soutenir le centre Anglais. Les miliciens espagnols, peu fiables, sont placés bien en retrait des combats.

Les cavaliers de Graham se sont, en partie reformés et se préparent à une seconde série de charges sur les carrés Français ébranlés au tir par les lignes d'infanterie anglaises.

La division française du général Harispe arrive et Suchet ordonne tout de suite qu'elle donne afin de soulager les divisions épuisées par les combats qui ont précédés. Devant cette nouvelle pression, les Anglais perdent pied peu à peu.

Les régiments qui étaient en première ligne dès le début des combats commencent à refluer avec de lourdes pertes ....

D'autant que les régiments d'Harispe pèsent de tout leur poids afin de faire craquer la ligne anglaise. Un régiment de grenadiers réunis est passé à l'attaque et enfonce un régiment Anglais déjà bien affaibli.

Après 7 tours (et 7 heures) de jeu, aucune des deux grosses armées n'est en déroute. Mieux aucune des ailes n'a craqué, même si Lionel et Manu, qui se sont écharpés comme des furieux et sont très près de la défaite (1 de cohésion pour l'un et 3 pour l'autre), les armées sont toujours en place.

De notre côté, nos armées respectives sont encore opérationnelles, même si j'ai pris de lourdes pertes, je suis à 5 pts de cohésion d'une déroute alors que Philippe est encore à 9 pts.

Ce fut une bataille épique avec les plus grosses armées que nous n'ayons jamais jouées. Quel plaisir !

Avec le recul, et si je peux analyser ma partie, j'ai été trop timide avec mes Espagnols qui n'ont pas donné et ma cavalerie dont les mouvements ont été restreint par la rivière, eut été mieux employée, dans la plaine, en soutien des forces de Manu/Wellington.

Rédigé par thierry

Publié dans #Empire

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