Field of Glory : Première approche
Publié le 22 Mars 2008
Vendredi soir,
premiers contacts avec la règle "Field of Glory" et première mise en situation sous la direction et les conseils avisés de Gilles Wielgosz.
Cette partie d'initiation m'oppose à Lionel, un de mes
habituels adversaires DBM. Dès le départ, nous avions choisi :
1 - de ne pas lire la règle afin de ne pas faire de fausses
interprétations ou se faire de fausses idées et arriver avec un "oeil neuf" pour cette partie.
2 - d'utiliser les "starters lists" pour nos armées respectives afin d'avoir un "coeur d'armée" cohérent sans se perdre dans une multitude de troupes à diriger.
3 - nous avons décidé d'un commun accord de ne pas faire d'embuscades et de marche de flanc (même si Gilles nous a expliqué les différents mécanismes au cours de la soirée) afin de se recentrer,
là encore, sur l'essentiel.
Notre choix s'est porté :
- pour Lionel sur les Carthaginois tardifs. La liste de base lui offre 11 BG (battle groups) et comprend un peu de tout : fantassins lourds et légers, cavalerie et cavalerie
légère, éléphants et même un général inspiré (Hannibal).
- de mon côté j'ai choisi la liste Arménienne. Celle-ci me propose 10 BG mais le choix des troupes est plus restreint : fantassins moyens et quelques archers, des archers
montés et 3 BG de cataphractes qui représentent ma force de frappe.
La table de jeu est standard soit 1,80 m sur 1,20 m.
La partie commence par la détermination de l'initiative puis le choix du terrain sur lequel vont évoluer nos troupes. Je gagne l'initiative et je choisis de combattre sur l'une de mes options :
montagneux. Gilles nous explique les différents tableaux de choix des éléments, de placement et de modification de ces placements.
Une fois le terrain et les camps posés, les "battle groups" se déploient selon leur ordre de marche que nous avons déterminé bien en amont de la partie, chez nous, tranquillement, avec
l'aide de l'excellente feuille de constitution d'armée préparée par Olivier Dader, un groupe de 3 BG pour Lionel qui avait perdu l'initiative puis à mon tour je déploie 3 BG et ainsi de
suite, en alternance, jusqu'au déploiement total des deux armées.
Comme il n'y a pas de marche de flanc, les premiers mouvements se font. Lionel joue en premier. Les troupes se déplacent d'un certain nombre d'unités de mesure (MU - 1 MU = 2,5 cm) différent
selon le type de terrain sur lequel on se déplace et le type de troupe qui le fait, de 2 MU pour des fantassisn lourds à 7 MU pour des cavaliers légers soit de 5 cm à 17,5 cm.
Le jeu est rapide et plaisant et les BG restent bien organisés ce qui change radicalement de DBM où des éléments isolés pouvaient partir à l'assaut de l'armée adverse.
Après 2 tours de mouvements, on est à portée pour faire
les premiers tirs. Ceux-ci ont pour but de harceler et d'essayer de désorganiser l'adversaire. Changement également par rapport à DBM, les troupes légères à pied ou montées tirent ce qui
représente bien leur tactique de harcèlement.
Nous avons aussi décidé de "prendre des risques" pour voir ce qui se passe dans certaines situations, Gilles nous explique avec toujours autant de patience (nous sommes des élèves attentifs !) le
fonctionnement des esquives, mais nous voulons nous affronter et 2 BG de cavaliers légers soutenus chacun par un général se tirent dessus puis entrent en contact. Les généraux montent en première
ligne afin d'apporter un plus à l'efficacité de la troupe qui passe de "moyenne" à "supérieure".
Le système de combat est simple. On lance un dé par éléments au contact, on touche sur 4,5 ou 6 et celui qui fait le plus de touches remporte le combat. Celui qui a perdu teste pour vérifier sa
cohésion ( avec 2D6, il faut faire au moins 7, s'ajoutent ou se déduisent quelques modificateurs - en cas de réussite, la troupe continue le combat en ordre, moral au "beau fixe", en cas d'échec,
le moral de la troupe baisse d'un cran, elle passe d'organisée à "disrupt" (perturbée - ébranlée). Ainsi au fil des affrontements, on peut perdre, sous certaines conditions, des éléments dans
l'unité, mais c'est surtout au moral que la troupe se désagrége.
Il n'y a cependant pas de perte inéluctable et progressive
de cohésion car il y a, dans le jeu, la possibilité de tenter de se réorganiser en faisant, à certains moments, un test qui permet de regagner cette cohésion perdue.
On a fait peu de tour, car on a posé beaucoup de questions, voulu voir la réaction des troupes lors des tirs et des mélées, mesurer l'effet de cette perte de cohésion ( une troupe ébranlée ne
touche plus que sur 5 ou 6, alors que son adversaire, encouragé par sa réussite, touche sur 3, 4, 5 ou 6)
Mes premiers sentiments :
J'ai passé une excellente soirée, merci encore à Gilles pour sa disponibilité, sa patience et sa gentillesse. Nous avons découvert, grâce à lui, plein de choses. Le jeu est très agréable même
s'il nous a laissé un peu sur notre faim (tant mieux !) car il nous faudra encore plusieurs parties pour nous familiariser avec ce nouveau système et découvrir les subtilités de la règle.
Le fonctionnement reste malgré tout simple, facile d'accès pour les mouvements de base, ce qui est essentiel, car il faut garder à l'esprit que la jouabilité et le plaisir du
joueur sont des éléments indispensables.
Forts de cette première approche, nous allons maintenant pouvoir nous plonger dans la lecture de la règle et surtout de ses dernières pages qui résument bien tout le fonctionnement d'une
partie, sans faire trop d'erreurs d'interprétation.
Une autre rencontre est prévue la semaine prochaine, peut être avec des Romains cette fois.